Année : 1995 Durée : 12'

Genre : Deux instruments

Effectif : Flûte et piano

Détails : Ecrite à la demande de Pierre-Yves Artaud, flûtiste
Création à Tokyo (Japon) Bunka-Kaiban Recital Hall le 12 septembre 1995
par Pierre-Yves Artaud et Yoko Kube

Enregistrement Radio-France le 07/03/2002
par Deborah Druzanski flûte et Paolo Vergari piano
Diffusion France-Culture le 07/04/2002


Édition : Billaudot

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Sonata


Notice :

Dans la Sonata pour flûte et piano, j'ai cherché à établir une relation entre deux timbres qui apparaissent a priori les plus éloignés possibles.
Je ne voulais ni tomber dans le style de la "mélodie accompagnée", ni dans l'établissement d'un dialogue où chacun interviendrait à son tour.
Je voulais trouver aux deux instruments des terrains d'entente ou des terrains de divergence, tout cela intégré en une forme cohérente.
C'est ainsi que l'œuvre commence par une séquence où piano et flûte se trouvent aux antipodes l'un de l'autre: une flûte chaleureuse et intimiste en tremolos pianissimo dans le grave, et un piano crépitant fortissimo dans l'extrême aigu.
Il est évident le son de la flûte est au début masqué par ce piano agressif. Mais cette séquence va évoluer linéairement tout au long de l'œuvre, la partie de piano ralentissant progressivement tout en allant vers le registre grave, tandis que la flûte s'élèvera vers l'aigu dans une dynamique de plus en plus forte.
Cette séquence, que j'appelle "le refrain", est interrompue périodiquement par des épisodes contrastés qui eux, au contraire reviendront sur eux-mêmes, instituant ainsi une structure en miroir.
Il y aura donc conjonction entre deux discours musicaux :

Refrain1
1er épisode modéré (flûte seule)
Refrain2
2ème épisode modéré (piano+flûte)
Refrain 3
1er scherzo
Refrain 4
Adagio centre du "miroir": les deux instruments sont ici fusionnels
Refrain 5
2ème scherzo
Refrain 6
3ème épisode modéré
Refrain 7
Coda (flûte seule)

La difficulté de cette œuvre consiste en la recherche, pour les interprètes, d'un fil conducteur qui leur permette d'enchaîner ces différents moments sans introduire de césures.

Sonata: de "sonare" puisqu'il s'agit principalement d'un travail sur le timbre.