Extraits de presse
Fragments d'un discours (2019)
Pour son dernier concert festivalier, Présences féminines a fait appel au talent du jeune trio Sôra.
Fragments d'un discours de Michèle Reverdy, en création mondiale, fut interprété avec une force et un enthousiasme confondants. En émergeaient différentes parties aux caractères emblématiques, allant d'un lyrisme presque néo-romantique à la pure rythmicité en passant par des passages plus ciselés, construisant un récit instrumental cohérent où le dialogue entre les trois protagonistes était exploré dans une multiplicité de combinaisons avec une ferveur communicative : un futur classique, espérons-le.
Émilie Moreau
Le Cosmicomiche (2013)
TV83, 13 mars 2019
Création mondiale d'une œuvre lyrique de Michèle Reverdy d'après deux nouvelles fantastiques d'Italo Calvino
En une heure et en italien le texte de Calvino a été magnifié par une musique kaléidoscopique au lyrisme évident de Michèle Reverdy. […] Le style de Reverdy fluide et tendre, s'empare de ces problématiques philosophico-poétiques par un luxe de détails timbriques. […] Dense et statique en elle-même cette petite œuvre arrive à une péroraison irrésistible : un véritable élan d'amour général autour d'un bon plat de tagliatelle ! Fusion heureuse entre l'ironie latine et la clarté française, sa création a été accueillie avec enthousiasme par une salle comble.
Jean-François Principiano
CONCERTCLASSIC.COM, 29 avril 2019
Le Cosmicomiche de Michèle Reverdy à Toulon — Énergie comique — compte-rendu
Quelques cliquetis de percussion et la musique est lancée. Très vite, la volubilité de l'écriture de Michèle Reverdy répond à celle de Calvino.[…] Très rythmée, la musique accompagne en un tourbillon irrépressible les trois personnages à la recherche d'un "signe" laissé dans l'espace par le héros quelques centaines de millions d'années auparavant. […] La deuxième partie évoque le temps où le monde (et ses habitants) était contenu en un seul point […] l'écriture va peu à peu quitter son caractère de fantaisie mécanique pour laisser s'épanouir les timbres. Là encore, la lecture du texte de Calvino est particulièrement fine et malicieuse. Pour évoquer l'expansion de l'univers - rendue nécessaire sitôt qu'il est question de préparer des tagliatelles - la compositrice recourt à une vaste forme rondo où des phrases apparemment simples creusent progressivement l'espace par le jeu de couleurs changeantes.
Jean-Guillaume Lebrun
Le Roi du bois (2012)
ResMusica, 18 octobre 2012
Collaboration Michon/Reverdy
Aux mots charnus et sonores, cinglés d'ironie rageuse, de Pierre Michon dont Jacques Bonnafé donne toute la saveur, Michèle Reverdy associe une très belle partition pour quatuor à cordes — épatant Quatuor Varèse — qui tantôt creuse le mystère (bruissement délicat des cordes) tantôt ouvre l'espace du récit, l'anticipant ou le prolongeant selon d'habiles mouvements de tuilage. Dans cet "opéra parlé" comme l'intitule la compositrice, les musiciens du quatuor sont costumés et participent à la mise en scène très suggestive de Sandrine Anglade — ils seront les peintres de Tivoli — se déplaçant au gré de l'histoire pour jouer parfois en solistes.
Michèle Tosi
LIBÉRATION, 10 octobre 2012
Pierre Michon sort "Le Roi du bois"
[...] La densité de ce court récit est ici traitée de manière polyphonique par la metteure en scène Sandrine Anglade, pour laquelle la compositrice Michèle Reverdy a écrit une musique interprétée par le Quatuor Varèse. Du boulot solide, magnifié par la composition de Jacques Bonnafé dans le rôle du narrateur.
René Solis
LE MAGAZINE LITTÉRAIRE, octobre 2012
Théâtre : Pierre Michon du bois aux planches
Sandrine Anglade aime choisir les écrivains qui n'écrivent pas pour le théâtre, et elle aime travailler avec les musiciens. Le Quatuor Varèse se prête au jeu, sur une composition musicale de Michèle Reverdy. […] qui n'est pas pensée comme une illustration du texte ou de sa lecture ; elle est une création à part, un mode de résonance ou d'amplification du texte, un complément à l'interprétation qu'en donne Jacques Bonnafé.
Christophe Bident
LES CHOIX DE L'OBS, octobre 2012
Bonnafé va au bois
[...] Sandrine Anglade met en scène l'acteur sur des tapis de feuilles, dans une futaie de tulles où rôdent les musiciens du quatuor Varèse et la musique de Michèle Reverdy.
Un éblouissement, au cœur d'une forêt d'ombres.
Odile Quirot
WEBTHEATRE, octobre 2012
Michèle Reverdy a fait du Roi du bois de Pierre Michon un opéra parlé, que Sandrine Anglade met en scène de manière aérienne
[...] Pour qu'un dialogue s'installe, Michèle Reverdy a écrit une partition sensible qui sourd des tréfonds du pianissimo, s'anime, devient lyrique (on songe en passant à la Suite Lyrique de Berg), joue des unissons puis s'éparpille, se brise, revient sur elle-même, mais en aucun cas ne sert de toile de fond ou de faire-valoir à la parole...
Christian Wasselin
Médée (2001)
FRANKFURTER ALLGEMEINE ZEITUNG, 01/27/2003
Mitleid muß das Muttermonster tragen — Michèle Reverdys "Medea"- Oper nach Christa Wolf in Lyon uraufgeführt
ie Librettisten Kai Stefan Fritsch und Bernard Banoun haben die elf "Monologe" des Romans in elf Szenen umgeformt, in Rede und Gegenrede überführt, durchaus bühnenpraktikabel. Gewiß ist dies also auch "Literaturoper", wird viel Text gesungen transportiert […] Aber Michèle Reverdys Partitur klingt oft recht autonom, verzichtet auf Gefühliges und Deskriptives, exponiert eigenständige orchestrale Farbkomplexe, wahrt oft helle Beweglichkeit, distinkte Schärfe der oft verästelten Klangverläufe.
[…] Gelangweilt jedenfalls hat man sich nicht.
Gerhard R.Koch
GIORNALE DELLA MUSICA, gennaio 2003
A Lione — Il martirio di Medea secondo Reverdy
[...] In questa partitura, fatta di gesti vivi e recca di colori, la compositrice ricorre ad un ampio set di percussioni, che comprende anche delle pietre, strumenti "di natura" che sottolineano una scena di straordinaria intensità drammatica, quella della lapidazione dei figli di Medea. Ma tutta l'opera è punteggiata da motivi timbrici: Medea, nei momenti di dubbio interiore è accompagnata da tastiere, arpa, cimbalom e vibrafono; gli archi sottolineano il potere di Akamas, l'astronomo del re Creonte; gli staccati stridenti dei legni accompagnano i malefici di Agamede […]
Gianluigi Mattietti
LE MONDE, 28 janvier 2003
Une mise en scène limpide du cinéaste Raoul Ruiz pour une création mondiale à Lyon
— La "Médée" poétique et singulière de Michèle Reverdy
[…] Dans la vague et la vogue que connaît à nouveau la création lyrique, Michèle Reverdy est donc une sorte de comète isolée. […] Reverdy témoigne d'une maîtrise quasi wébernienne de ce qu'elle trace sur le papier […] Une heure quarante-cinq de musique où l'on ne s'ennuie pas, en dépit d'un langage qui ne donne pas dans la facilité, cela se signale et se fête. […] Alors que beaucoup de cinéates se cassent les dents à l'opéra, le Chilien a composé un spectacle énigmatique mais limpide et est parvenu à intégrer le cinéma d'une manière poétique — contrepoint parfait à la musique de Michèle Reverdy.
Renaud Machart
LE FIGARO, 25 et 26 janvier 2003
Création "Médée" à l'Opéra de Lyon — Violence primordiale
Alain Durel peut être fier: avec l'ultime commande de son directorat, il quitte l'Opéra National de Lyon sur un succès.
[…] Vision personnelle, mais aussi langage original. On sait gré à Michèle Reverdy de ne pas succomber à la mode guimauve et mondialiste pour rester fidèle à elle-même et à ses maîtres, Messiaen et Ballif. On devine que son oreille a chaviré en découvrant Berg […] Elle a conquis sa liberté avec son langage à la fois sobre et efficace. […] Car ces deux heures sont un concentré de violence primordiale qui se déroule en un rituel qui a trouvé un écho immédiat chez les lycéens qui assistaient fascinés à cette première: comme quoi la démagogie racoleuse n'est pas le plus court chemin vers la sensibilité des ados !
Jacques Doucelin
LA TRIBUNE, 28 Janvier 2003
Médée innocentée — Une vision lumineuse et complètement renouvelée du mythe de la magicienne accusée d'infanticide.
C'est suffisamment rare pour être salué, l'Opéra de Lyon crée des œuvres contemporaines, prend des risques et remporte souvent ses paris.
C'est le cas avec Médée, quatrième opéra de Michèle Reverdy, œuvre résolument moderne tant par sa forme musicale et scénique que par sa vision renouvelée du mythe de Médée.
Noël Tinazzi
LYON FIGARO, 25 Janvier 2003
Coup de jeune pour un mythe — Médée de Michèle Reverdy à l'Opéra National de Lyon
[...] Un spectacle justement salué par un public où les moins de vingt ans étaient nombreux et attentifs. […] La partition écrite par Michèle Reverdy évite tout pathos, toute sècheresse pseudo-boulezienne, toute recherche sonore gratuite, au profit d'un discours musical souple et délié, qui sait constamment animer les longs ariosos d'une sorte de parlé-chanté. D'où une musique toujours très en situation avec la scène, jouant volontiers sur les demi-teintes, jonglant magistralement avec les timbres, ceux des vents tout particulièrement, mais sans jamais couvrir les voix... Voilà un spectacle réconfortant donc, prouvant qu'au XXIème siècle le bon vieux genre de l'opéra peut encore nous réserver des surprises.
Gérard Corneloup
OPERNWELT, märz 2003
Erbarmen mit den Frauen
Aus dem Orchester vernimmt man eine Musik, die weniger die Szenen und Situationen begleitet, als vielmehr bestrebt ist, eine eigenständige Gestalt zu gewinnen, geichsam als Kommentar zu den Vorgängen auf der Bühne. Orchesterfarben, rhythmische und motorische Akzente, fein ausgearbeitete Klangstrukturen und eine flüssige Beweglichkeit im musikalischen Gestus präsentieren sich sowohl dramaturgisch funktional als auch autonom im Ausdruck. Ein dezent gesetzter Leidens-Tonfall am Ende verrät schließlich doch noch die innere Beteiligung am Leid der Medea.
...Michèle Reverdy hat auch schon Kafkas Schloss, Lenz' Hofmeister und Yasushi Inoues' Jagdgewehr veropert. Das eine oder andere diese Werke auch einmal auf einer deutschen Musikbühne zu erleben, könnte durchaus interessant sein. Das deutsche Musikleben schaut ohnehin zu wenig über di Grenze nach Westen zur aktuellen Szene Frankreichs, die nicht nur aus Messiaen oder Boulez besteht.
Gerhard Rohde
LE PROGRÈS, 25 Janvier 2003
Une parfaite œuvre d'art
— En relevant le défi que lui offrait Alain Durel, Michèle Reverdy a su composer
une Médée superbe pour l'Opéra de Lyon, mise en images
avec une virtuosité impressionnante par Raoul Ruiz
[...] Le résultat est remarquable : belle musique, beaux chanteurs, bel orchestre, beau spectacle. L'écriture est riche, somptueuse, diverse, construisant habilement tension et détente, frénésie et sensualité, poésie et drame. La palette des sonorités est large et raffinée. […] Le résultat est une œuvre d'art accomplie et un superbe objet culturel...
Jean-Philippe Mestre
LES ECHOS, 28 janvier 2003
Orgueil et passion
Médée dénote une ambition plus grande dans le maniement de la pâte instrumentale, dans la richesse des couleurs et leurs liens avec les personnages, dans l'éventail des nuances, du silence le plus oppressant au fortissimo paroxystique, dans le développement des thèmes. S'y ajoute, aussi, l'emploi des chœurs. On y perçoit encore ce besoin d'homogénéité et d'équilibre sonore qui exige du chant qu'il s'insère sans la dominer dans la trame instrumentale.
Michel Parouty
LETTRE D'UN SPECTATEUR INCONNU...
Chère Madame,
A côté de Wozzeck il y a plus de 50 ans, des Trois Sœurs de Peter Eötvös il y a 5 ou 6 ans, votre "Médée" se situe dans les moments de découverte exceptionnelle et d'une émotion rare et intense […]
Merci de tout cœur et bravo pour nous avoir offert ce chef d'œuvre...
Le Fusil de chasse (1999)
LES ECHOS, mars 1999
Trois lettres, trois femmes
Est-ce vraiment un roman que le Fusil de chasse de Yasushi Inoué ?
Est-ce bien un opéra qu'a tiré Michèle Reverdy de ce texte conçu comme une partition ?
Son écriture est comme un savant tissage sur lequel seraient brodées les paroles. Une musique de chambre qui prend toute sa force dans ce lieu à part qu'est la Péniche-Opéra.
Michel Parouty
Concerto pour orchestre (1994)
SAN FRANCISCO CLASSICAL VOICE, oct.22, 2002
BluePrint: a Bold New Music "Season"
[…] The closing work, Reverdy's 1994 Concerto pour Orchestre, was a knockout […] The composer's stated goal of "giving everyone a voice" is brilliantly realized, but not in solos so much as in a colloquy in which new layers are always joining […] It seems inexplicable that such a thrilling work had to wait this long for a U.S. performance; happily, the New Music Ensemble under Paiement will be recording the piece this year. Reverdy, who was present for the performance, shared in the audience's hearty ovation.
George Thomson
One of the most memorable and substantial works on this disc is Michèle Reverdy's Concerto pour orchestre (1994) The piece is somehow dark without being at all gloomy, and I found it a fascinating musical journey.
Dominy Clements
Le Nom sur le bout de la langue (1993)
LE NOUVEL OBSERVATEUR, 29 avril 1993
Enchantement
— Le poème musical de Reverdy.
Sur un livret de Pascal Quignard, l'élève de Messiaen a écrit une partition de rêve
[...] Petit bijou, que ce livret de Quignard. Et complète réussite, pour Michèle Reverdy : sa musique, pleine d'idées et de métier, savante et directe à la fois, ne se contente pas de paraphraser le texte, comme une vulgaire musique de film. Elle crée un climat, ménage le suspense, raconte ce que le texte ne dit pas. Les enfants sont enchantés, et les adultes épatés.
Jacques Drillon
TRIBUNE DE GENÈVE, 30 mars 2000
Un conte musical réussi
Rien n'est plus périlleux que d'écrire pour les enfants. Mais ce pari-là, la compositrice Michèle Reverdy le remporte haut la main avec Le nom sur le bout de la langue (1993), conte musical d'après Pascal Quignard [...] La musique, qui entretient un constant suspense, se fait tour à tour étale, fuyante, douce ou amère, violente, fine, sensible...
Daniel Robellaz
Le Précepteur (1989)
SÜDDEUSCHE ZEITUNG, 05/17/1990
Kastration als düstere — Groteske Michèle Reverdy faszinierende Lenz-Oper "Le Précepteur" uraufgeführt
Am Ende dieser wochenlangen Expedition ins wunderliche Musiktheater-Neuland gab's noch eine wahre Entdeckung: Michèle Reverdys packend dichte Vertonung des "Hofmeisters" nach dem gleichnamigen Stück von Jakob Michael Reinhold Lenz, dem unglücklichen Sturm-und-Drang-Zeitgenossen Goethes - in einer perfecten Inszenierung und musikalischen Ensembleleistung.[…]
Michèle Reverdy faßt in diesem Schlußtableau noch einmal alle musikalischen Kräfte wie bilanzierend zusammen dieses gedrängte Arsenal klar konturierter, packender Gesten und Klänge: den erregten Staccato - oder den verzückten Zier-Gesang der Stimmen, die hastigen, ja hysterischen Laufpassagen der Hozbläser und Streicher rauf und runter di Tonleitern, die panischen Klopf-Ostinati im Blech, das plötzliche Abreißen und Stokken jeden Erklingens, und dann wieder die aufgekratzt oder geballt-dumpf agierenden Geräuschfiguren des Schlagzeugs. Da ist am Ende eine herzzerreißend kreischende und aufheulende Polyphonie am Werk, deren tönende Elemente sich in all den Szenen zuvor fast kammermusikalisch bildeten und vernetzten, und die als rein musikalische Konstruktion, niemals illustrativ ausgebreitet wurden. Eine Musik im festen System, die den Zwangscharakter der Personen sozusagen benennt. […]
Der Applaus für das ganze Ensemble steigerte sich langsam und Währte lange, der Erfolg für eine überaus intelligente, avancierte und kritische Literaturoper und überhaupt einer der größten Erfolge der Biennale wurden hier gefeiert.
Wolfgang Schreiber
LE NOUVEL OBSERVATEUR, mai 1990
Le premier opéra de Michèle Reverdy, Les Chants du précepteur. À 47 ans, cette élève de Messiaen vient, avec"Le Précepteur", de créer à Munich sa première œuvre lyrique. Un coup de maître
[...] elle a pu livrer une partition qui résout à sa manière la question du théâtre lyrique d'aujourd'hui. Jamais elle ne renonce à une écriture orchestrale dense à l'extrême, colorée, diverse ; en même temps, son écriture vocale obéit à un parti pris de clarté dont l'utilité dramatique n'est pas à démontrer.
Jacques Drillon
TELERAMA, 10 avril 1990
La couleur Reverdy —
Huit mois pour écrire un opéra. Pari d'autant plus difficile que la jeune Michèle Reverdy s'est conciliée une ennemie héréditaire des compositeurs d'opéra : la langue française.
[...] La musique de Michèle Reverdy ressemble à son chat Terpsichore, qui danse sur les étagères sans renverser les bibelots. A la fois franche et mystérieuse, évidente et indirecte. Elle ne louche pas vers les nostalgies molles, au goût du jour : la tonalité, le romantisme. Mais cette musique fine, et mobile, ruse diaboliquement avec les contraintes d'école, déjoue le carcan post-sériel, spécule sur les attentes, pactise avec la mémoire inconsciente de l'auditeur. Lectrice fervente de Lévi-Strauss, Michèle Reverdy cite à point la Le Cru et le Cuit : "La musique, comme la mythologie, est une machine à détruire le temps." Bon prince, le temps, lui, travaille déjà pour la musique de Michèle Reverdy.
Gilles Macassar
LE MONDE, 30 mai 1990
Une pépinière pour l'opéra
— Le théâtre chanté est mort s'il reste dans ces musées que sont les établissements lyriques.
Une biennale, à Munich, entend le démontrer.
[...] Pour les Français, il y avait une raison supplémentaire de se rendre à Munich puisque le cinquième opéra était l'œuvre de Michèle Reverdy, compositrice parisienne dont on commence enfin à parler. Le livret, en français, a été tiré du Précepteur, de Jacob Lenz, par Hans Ulrich Treichel, un jeune écrivain qui a déjà signé le livret du dernier opéra de Henze.
[...] cette comédie, passablement amère, ne paraît guère de celles qui permettent à la musique de s'épanouir. Celle-ci jaillit cependant de la vivacité même de l'action, des contrastes grinçants, et se trouve canalisée par la mise en forme : plus on progresse, plus l'efficacité de la composition s'affirme.
Mais ce qui frappe en premier lieu, c'est un parti pris de vocalité excluant la monotonie du récitatif ; du soprano coloratur à la basse, tous les types de voix sont exploités avec une grande sûreté.
Gérard Condé
PIANO TIME, n° 88-89 - 1990
Münchener Biennale
— La biennale di Monaco di Baviera, svoltasi tra il 25 aprile e il 17 maggio,
ha ottenuto alla sua seconda edizione un riscontro di pubblico
e di critica come difficilmente poteva ipotizzarsi.
[...] Ma l'opera più impressionante risultava Le Precepteur del francese Michèle Reverdy: la musica severissima, scolpita in ogni suo dettaglio sonoro, veniva interpretata sul palcoscenico da una regia rigorose ed eleganti. Il tutto, nella sua glacialità, e senza alcun cedimento di carattere esoterico, si presentava intelletualmente assai affascinante e musicalmente più che accattivante.
Guido Zaccagnini
LE MONDE DE LA MUSIQUE, juillet 1990
Munich : Un Précepteur plein d'enseignement
[...] son ouvrage s'inscrit dans l'héritage direct de Pelléas et de Wozzeck [...] Le public ne s'y est pas trompé, et a réservé un triomphe à ce spectacle qui "sauvait une morne Biennale" (dixit Henze).
Pierre René Serna
Sept Enluminures (1987)
ABC Madrid, 8 de diciembre de 1988
Excelente arranque de la IV Bienal Madrid-Burdeos
Lo demostró, mejor que en ninguna otra de las páginas seleccionadas, en las Sept enluminures (1987) de la compositora Michele Reverdy, calando muy bien en el casi siempre dulce y poético clima de las siete piezas, de concesivo lirismo en algunos momentos, pero siempre bien medidas, de muy trabajada tímbrica en los diversos acompañamientos y que no pesan en ninguno de sus casi veinte minutos.
Leopoldo Hontañón
LE MONDE DE LA MUSIQUE, janvier 1989
Vivre à Madrid
[...] on retiendra Sept Enluminures de Michèle Reverdy, emplies d'émotion vraie mais d'une étonnante retenue...
Patrick Szersnovicz
Scenic-Railway (1983)
EL PAIS, 27 de enero de 1984
El Ensemble Intercontemporain difunde la música de nuestro tiempo
Scenic Railway ...el todo, flexible o estrictamente rítmico y fuertemente arquitecturado, acusa un talante y un dominio de la escritura fuera de lo común.
Enrique Franco
DIARIO de NOTICIAS Lisboa, 29/01/84
Alguns contemporâneos
A Scenic Railway, de Michele Reverdy, presente no concerto e ouvindo fartos aplausos, é de facto uma pintura sonora de rica paleta […] é admirável o uso da vasta paleta instrumental e o final em fortíssimo fez levantar o auditório. Gostei!
José Blanc de Portugal
LE MONDE, 7 février 1984
Un bagage bien conçu
La création attendue était, naturellement, la nouvelle œuvre de Michèle Reverdy, Scenic Railway. Non seulement on sent derrière cette œuvre un métier solide, mais, ce qui est plus rare, un tempérament qui possède les moyens de s'exprimer.
Gérard Condé
LE MONDE, 4 mars 1987
L'ensemble 2e2m à Beaubourg
Scenic Railway a produit la même impression de raffinement dans les détails et de souffle dramatique. Les idées sont nombreuses et développées sans redondance. Michèle Reverdy, qui vient de terminer un opéra sur Le Château de Kafka, n'attend plus que l'occasion de le faire représenter. Le théâtre qui en prendrait l'initiative n'aurait pas à le regretter si l'on en juge par la qualité d'une œuvre comme celle-là.
Gérard Condé
Météores (1978)
LE MONDE, 22-23 octobre 1978
La leçon de Messiaen
Pour le soixante dixième anniversaire de leur maître, sept parmi les jeunes disciples de Messiaen ont composé une œuvre.
Avec Météores de Michèle Reverdy on se retrouve en présence d'une composition originale. Le relevé de la forme suffit à rendre compte de ce qui distingue une œuvre comme celle-ci, aussi bien de l'esthétique des pages qui précèdent que de celles de Messiaen. C'est peut-être cela la leçon du maître.
Gérard Condé
AGENCE FRANCE-PRESSE, 19 avril 1992
Une femme compositeur remporte le premier concert-referendum de l'Orchestre Colonne à Paris.
Trois jurys avaient à se prononcer : un jury de sept compositeurs comptant notamment Henri Dutilleux, Maurice Ohana, Daniel Lesur, Betsy Jolas, un jury de journalistes de musique de la presse écrite et radiophonique et le jury composé par le public de la salle.
L'œuvre de Michèle Reverdy, une élève de Messiaen dont elle a hérité le goût pour les percussions, Météores, a remporté les prix des deux premiers jurys.
Tetramorphie (1976)
LE MONDE, 20 août 1988
Messiaen au Festival estival de Paris Les disciples
Tetramorphie (1976) de Michèle Reverdy, pour alto et percussion est le fruit d'une commande, comme on peut l'imaginer tant une telle association semble incongrue de prime abord. Le plus étonnant est que cela fonctionne si bien : la partie d'alto assez virtuose, superbement tenue par Jean Sulem, met en valeur toutes les facettes de l'instrument, et la percussion le soutient avec la même neutralité qu'un piano, ajoutant une sorte de mystère sourd derrière ce chant lyrique et fantasque.
Gérard Condé